De fil en aiguille
Une reprise de peu
Une méprise, un accroc
Prise au piège
D’une maille de vie
Qui se défile
Un ravaudage du présent
A points serrés, lancés
Réparer l’usure de l’étoffe
En fil à fil
Se raccommoder
Point de bourdon
Se broder des soies
Au bout des doigts
Une couture fine
Puis pour ne pas continuer
A toujours s’effilocher
Un noeud.
Le noeud salvateur. Ca se passe comme ça, le silence (et je t’ai écouté) pour achever la couture et arrêter là. Il faudrait cette sagesse du noeud qui ne soit pas ce qui vient lanciner l’âme, mais faire passer ailleurs, un eautre porte, un autre couloir, pour s’y retrouver, au calme de ses blessures et de nos partages. Pour ce bien que ça fait ! S’éloigner de tous encombrements, pour se donner à ce qui est, finalement dans l’aujourd’hui, plus essentiel à nos coeurs. Je t’embrasse doux
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J’aime la délicatesse de ces mots.
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J’aime ce poème.
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Je dirai plus … De fil en aiguille j’ai lu … j’aime
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Repriser, ravauder, raccommoder c’est réparer les erreurs du temps, les inepties humaines … Mais BRODER, la soie de soi, finement travailler sur le léger qui passe et s’investir dans tant de noeuds, que la vie ne peut plus s’effilocher … J’adore ton texte ! amitié .
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Ces techniques qui se perdent dans les labyrinthes où l’on cherche son fil … Brillante démonstration, mailles évasives, envol …
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Un recueil, donc ! Ecris, écris. Rabote, rabote, et tiens-toi dans ce fil qui va de Follain à Pirotte en passant par Guillevic. Entre autres.
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Toute une vie… effectivement très beau, penses à mon histoire de dessin, celui-ci s’y prête parfaitement. BIZ
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très joli fil de vie… tant que ça ne casse pas tout va !!!
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Il y a l’usure, et puis les reprises, les coutures qui lâchent et puis les accrocs, et de toutes ces expériences, ces raccommodages naissent les patchworks riches, brodés, sutûrés qui racontent la vie, qui parlent d’autrefois et d’expérience. Un beau poèmes aux images évocatrices.
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Un nœud de cabestan Un nœud dans l’estomac Un lien tresse de blés Un élan de l’aiguille De la main de l’esprit Perfore le tissus vague fatras de fils Ajoute une couleur resserre les béances De nos accrocs subtils et Rapproche nos bords Chapeau contre chapeau Ardentes ardeurs fragiles Nœuds de huit Nœuds de nos infinis Doucement s’entortillent Et retiennent nos voiles Quand l’horizon scintille Et efface nos traces.
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