Rentrée 2
Un masque sur la bouche et le nez
Paris odorat masqué
Les yeux se plissent, deviner la grimace
De ce temps à oublier.
Nous marchons sous les marronniers
Autour de l’église Saint-Lambert.
Je ramasse un marron peut-être contaminé
Ma poche est trouée et mes rêves sont vides.
Rentrée
Un masque sur la bouche et le nez
Paris odorat bandé
Finalement pas si mal.
Nous marchons sous les marronniers
Autour de l’église Saint-Lambert.
Je ramasse les premiers marrons tombés
Je cherche machinalement la poche
De ma blouse noire à col Claudine fleuri.
Débandade de l’esprit.
Tout fout l’camp…
Miracle
Quinze heure sonne au clocher

Place de la liberté, Bessines.
Entre les pierres délaissées
La vie pousse comme du chiendent


Halte
Du soleil au soleil
Entre hier et aujourd’hui
La nature toujours et ses merveilles
Possible oubli de la bêtise humaine.
J’ai entendu ce matin, la femme rouée de coups dans le bus pour un masque. Les humanitaires français tués au Niger.
A l’horizontale
Sous les tuiles rouges brûlantes les murs étincelants.
Sous le ciel bleu les oiseaux ailes déployées comme de longues ombrelles.
Sous le vent léger les feuilles bruissantes des arbres.
Lorsque les pieds ne touchent pas terre, je ne suis qu’un élément parmi les autres. La vie se balance. Tantôt oui, tantôt non.
L’odeur de la terre se colle à la mémoire et ramène au chemin des herbes hautes de l’enfance. Aux abricots juteux. Aux prunes fendues sucrées qui tachent le petit débardeur blanc.
Lorsque le hamac me berce tantôt hier, tantôt demain, je ne suis que l’instant et rien ne presse.