Elle

Elle a si langoureusement

Balayé les courbes des collines

Que le vent s’y est posé

Comme un baiser

*

D’un doigt elle a creé

La profondeur du fleuve

Alors la rive telle un crayon à lèvres

En a dessiné les contours

*

D’un grand rire

Elle a retourné la Terre

Régalé les corbeaux en bandes

Ouvert le Ciel, horizon déferlant

Loin devant

*

En un claquement de cil

Elle s’y est noyée

Mordant au passage les nuages,

Effilochées de rêves inassouvis.

Cape forestier – Angus et Julia Stone

Je pensais que peut-être ils avaient tourné la page.

Et puis non, un nouvel album et je me glisse avec bonheur dans leur univers qui m’est si doux. La magie des voix du duo frère sœur opère une nouvelle fois.

Angus et Julia Stone au Pays des Merveilles

Lapin blanc ou Chapelier Fou, je ne saurais choisir mais le 23 mai je me ferai Alice sur leur chemin de curiosités…

Aller

Ne prend pas ma main

Laisse moi la liberté

Mes poignets lâchés

*

De ne pas songer

Au mouvement qui naît

Là à l’effleuré

*

De mes intentions

Laisse moi cueillir la pluie

Pétales de la nuit.

Saison

Regarde un peu

Sa bouche rieuse

Lèvres fermées

Entends-tu sourdre

De tout son corps

Le pépiement des oiseaux

De ses yeux étonnés

De ses lèvres entrouvertes

Des boucles de ses cheveux défaits

Des oiseaux en bandes folles

S’élancent en déboulés

Vacarme étourdissant

De la vie qui s’amène

Et bouscule

A coups de triolets sonores

Les sombres heures

De l’hiver.

Au point du jour

Ce jour là viendra

Dans un éclat de rosée

Cueillir ton passé

Paupières cousues

Tu laisseras les rêves

Tomber à tes pieds

L’écrin de tes mains

Portera la parole

Au printemps muet.

Farandole

La pluie en ton chant

Parfume les cœurs blessés

Oiseau guérisseur

*

Danse des nuages

Dessin de tes ombres portées

File la laine

*

Ta peau à ma peau

Dans un déluge fleuri

Souffle de printemps