Elle

Elle a si langoureusement

Balayé les courbes des collines

Que le vent s’y est posé

Comme un baiser

*

D’un doigt elle a creé

La profondeur du fleuve

Alors la rive telle un crayon à lèvres

En a dessiné les contours

*

D’un grand rire

Elle a retourné la Terre

Régalé les corbeaux en bandes

Ouvert le Ciel, horizon déferlant

Loin devant

*

En un claquement de cil

Elle s’y est noyée

Mordant au passage les nuages,

Effilochées de rêves inassouvis.

3 réflexions sur “Elle

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